Des hausses de tarifs qui ne font pas l'affaire des familles et des chats
La crise du Covid puis la guerre en Ukraine ont eu pour conséquence une hausse des prix de l'énergie et ceux des produits de consommations non-alimentaires et alimentaires. Dans la gamme des prix qui explosent, il y a les pâtés et les croquettes pour chats, pour chiens et pour les autres animaux. Toutes les marques d'aliments animaliers ont, au cours de l'année 2022, modifié à la hausse leurs tarifs. Même les premiers prix des marques distributeurs ont suivi la tendance. Des majorations qui touchent de plein fouet les ménages qui ont de plus en plus de difficultés à boucler la fin de mois.
Augmentation des prix de la nourriture pour chats
En 2022, selon le cabinet spécialisé NielsenIQ, le prix des aliments animaliers a connu une hausse de 13,26%. Une inflation déjà importante, qui devrait être suivie en 2023 d'un tsunami d'augmentations des produits destinés aux animaux de compagnie.
La production d'aliments pour chats aux mains de quelques multinationales
Les principales marques qui fournissent les supermarchés et les boutiques en ligne sont Nestlé (Purina Beneful, Beyond, Friskies, One) et Mars Petcare (César, Nutro, Pedigree, Royal Canin, Sheba, Whiskas, Perfect Fit, Frolic, Greenies, Catisfaction). Une concentration de références qui peut poser problème du moins question. Ces majorations sont elles vraiment la conséquence des crises internationales ou ne sont-ils qu'une façon d'engranger encore plus de bénéfices ?
Michel-Edouard Leclerc dénonce la hausse de prix des produits animaliers
Lors d'un entretien le 06 décembre 2022 à la chaîne d'information BFMTV, Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a déclaré que les fournisseurs de produits animaliers demandent des hausses de prix allant jusqu'à 40 %. Des demandes d'augmentation qui, selon Michel-Edouard Leclerc, vont être âprement discutées car il est important pour lui de limiter au maximum les majorations tarifaires. De plus, afin de limiter l'impact des augmentations exigées par les multinationales agro-alimentaire, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a assuré qu'il va leur demander d'étaler la hausse des prix sur l'année 2023.
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Les industriels justifient les augmentations
De leurs côtés les fournisseurs d'aliments pour animaux justifient la hausse des prix. Selon eux, ils ne peuvent pas faire autrement car la peste porcine et la grippe aviaire ont provoqué une chute de la production de viande et donc une augmentation importante des prix à l'achat. Même si les industriels utilisent des abats (parties de l'animal peu consommées par l'homme), ceux-ci entrent à hauteur de 90% dans la production de leurs aliments pour animaux. Autres justifications avancées par les multinationales sont que les coûts de production (énergies, emballages, salariales) et de transports sont également en hausse. Un cocktail explosif qui se répercute sur le consommateur c'est à dire les familles ayant un ou plusieurs animaux de compagnie mais aussi les Asbl protectrices des animaux.
Les refuges touchés de pleins fouet par les augmentations
Les associations, les spa et les refuges qui recueillent et soignent les animaux abandonnés ou errants sont touchés de plein fouet par ces majorations tarifaires sans précédent. En effet, l'alimentation des animaux (félins, chiens, lapins, chevaux, moutons, rongeurs, etc...) hébergés au sein de leurs structures est un des posts importants… un budget qui déjà avec une augmentation de plus de 10% est catastrophique pour leurs finances. Avec une hausse supplémentaire de 40 %, les refuges et les associations auront de plus en plus de difficultés à assumer leurs missions de sauvetage et de protection des animaux.
Les ménages face aux augmentations constantes des prix des aliments pour chats
Les familles ayant un ou plusieurs félins qui doivent faire face à l'inflation des produits animaliers peuvent être confrontées à des choix difficiles, parfois mêmes cruels.
Acheter les aliments pour chats en animalerie ou en ligne
Faire jouer la concurrence, profiter des réductions ou des bons cadeaux sur les articles préférés des félins est déjà une façon de faire des économies. Néanmoins, cette habitude de consommation a ses limites :
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Il faut, au moment des réductions, avoir à sa disposition un montant minimum afin de pouvoir faire des réserves conséquentes,
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La date de péremption doit être assez longue.
Les boutiques en ligne sont souvent moins chères que les supermarchés et que les animaleries. A partir d'un certain montant, les frais de livraison sont même offerts. Cette différence de prix s'explique par une économie au niveau de la logistique et par l'absence de surface commerciale accessible au public. Malheureusement pour les familles ayant des félins à la maison, que ce soit en magasins ou en ligne, les aliments pour animaux subiront dans les deux secteurs une hausse de prix.
Acheter les aliments pour chats à l'étranger
Le royaume de Belgique est enclavé entre la France, le Grand-Duché de Luxembourg, l'Allemagne et les Pays-Bas. Soumis aux fortes hausses, les frontaliers comparent de plus en plus les prix des articles alimentaires et non alimentaires vendus dans les supermarchés de part et d'autre de la frontière. Et force est de constater que les prix pour les mêmes produits pour félins vendus dans le même conditionnement peut varier de plusieurs dizaines de pourcents. Faire un saut chez nos voisins afin de faire ses emplettes de croquettes et de pâtés pour ses animaux de compagnie est parfois très intéressant. La photo ci-dessous est un exemple interpellant de la différence d'un même article animalier vendu dans des supermarchés d'une même enseigne situés de part et d'autre de la frontière belge et française. Dans ce cas précis (Felix Tendres Effilés - 44 x 85 g), la différence est de 7,05 € presque 44%.
Carrefour Belgique - Felix Tendres Effilés - 44 x 85 g
Carrefour France - Felix Tendres Effilés - 44 x 85 g
Les produits pour chats premier prix
Passer aux marques des distributeurs qui sont moins chers que les marques Whiskas, Perfect Fit, Gourmet, Sheba, etc... est également une façon de faire des économies. Mais cette solution ne doit être que provisoire car selon l'UPV (Union Professionnelle Vétérinaire), ces croquettes et ces pâtées "bons marchés" contiennent beaucoup de graisse et de sel. Ce qui a pour conséquence que les félins en ingurgitent deux fois plus et sont donc néfastes pour leur santé.
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Cuisiner pour son chat
Préparer le repas quotidien pour sa petite boule de poils est une solution alternative à l'achat de croquettes ou de pâtés. Le gain de cette solution dépendra des ingrédients et de la fréquence des cuissons. En plus du prix des composants que vous intégrez dans votre recette, il faut tenir compte des fais de préparation (gaz ou électricité). Les rations devront être équilibrées (légumes, féculents, protéines, viandes) afin que l'animal reste en bonne santé. Selon les avis des spécialistes, le gain sera minime ou inexistant. Malgré cet avis négatif, rien ne vous empêche de faire l'expérience. Ce qui est certain, c'est que votre minou vous tiendra compagnie lors de la préparation de son repas.
Les abandons de chats ne feront qu'augmenter
Face à ces hausses de prix sans précédent, certains propriétaires d'animaux feront le mauvais choix d'abandonner leur chat. Une solution expéditive, sans cœur, qui fera que ces compagnons de tous les jours seront sacrifiés sur l'autel de la course aux profits. Les petits félins abandonnés le long d'une route finiront pour la plupart écrasés, les plus "chanceux" seront récupérés et confiés à des refuges. Une charge supplémentaires pour ces associations déjà débordées et fragilisées.