Un si merveilleux coucher de soleil

Nouvelle sur la chasse

Au pied d'un chêne centenaire, allongée sur un doux feuillage, je profite de ces quelques instants de calme afin de contempler le coucher de soleil. Non loin de moi, mes deux petits monstres, Gladys et Miranda ne pensent qu'à jouer. Je suis certaine que vous tomberiez sous leur charme ; ils sont si mignons, si adorables, un véritable cadeau des dieux.

 

A voir sur AnimalWeb Belgique : Le film Le chasseur et le fille aux Pokémon.

 

Ce soir, le coucher de soleil est particulièrement sublime, unique. J'aimerais tellement vous le décrire ; vous faire partager ces derniers instants de la journée. Mais les mots me manquent ; l'émotion, la douleur est si forte, que je ne peux contenir mes larmes. C'est fou comme un coucher de soleil peut vous émouvoir ; instantanément les souvenirs resurgissent. Enfant, je rêvais qu’un jour j'aurais le privilège de participer à cette magie, à cette alchimie de la nature. Durant de longues heures, je fixais le ciel ; je jouais avec la forme de ces immenses masses nuageuses. Il m'est même arrivé, dans mes songes les plus fous, d'imaginer être un ange ; de virevolter entre les nuages, d'accéder au plus près du Soleil. C’est idiot, j'en suis consciente, mais j'y croyais vraiment.... Dommage qu’il y ait cette douleur qui me ramène à la réalité. Si au moins, elle pouvait s’estomper quelque peu, je pourrais jouir une dernière fois de ce bonheur...

 

A présent , majestueux, l'astre divin est face à moi ; le ciel tout entier s’est drapé d’une teinte orange. Un orange proche, comment pourrais-je vous le décrire…. Un orange rougeâtre semblable au sang qui coule dans nos veines. Tout est si calme ; la forêt retient son souffle. Seul, le doux et apaisant son de l’eau qui ruisselle me parvient aux oreilles. L’astre a maintenant presque disparu ; malgré cela, comme par magie, l’horizon, les cieux sont encore illuminés. Plus que quelques minutes avant que le Soleil ne disparaisse à tout jamais sous l'horizon. La nuit, le froid s’installent ; seule au monde, la Lune empêche les ténèbres de prendre entièrement possession des lieux. Une légère brise vient de se lever ; je suis prise de frissons. Je vais me recroqueviller afin de me réchauffer et de protéger mes bébés.

 

Je les contemple ; ils dorment à poings fermés. Ils sont blottis contre moi ; je les aime tellement. Le mal redouble de vigueur, je n’en peux plus. Dire que pendant tout un temps je ne sentais presque plus rien. Pourquoi ? Que m’arrive-t-il ? Je serre les dents pour ne pas crier, hurler ! Je vais me mettre sur le côté, cela devrait aller mieux. Je dois le faire délicatement, je ne dois surtout pas les réveiller. La douleur est si forte que je n’y arrive pas. Je dois me calmer, respirer. Je vais à nouveau essayer ; Tout doucement, me tourner…. Non, c'est trop dur  ! Malgré mes efforts, je n’y arrive pas, je ne peux plus bouger. Tous mes membres, tout mon corps semble être paralysé. Je ne comprends pas ce qui m'arrive ; Je suis si fatiguée, épuisée, comme vidée de toute mon énergie. La douleur est insupportable. Je n’ai jamais souffert de cette façon. Je ne sais plus quoi faire pour essayer d’atténuer ce mal. Mais bon dieu, quand cela cessera-t-il ?

 

Sans que je puisse l’empêcher, des larmes jaillissent de mes yeux. Je voudrais me laisser aller, m’endormir mais je ne peux pas ; je n’ ai pas le droit de les abandonner. A nouveau, la douleur telle une lame acérée me transperce de part en part. Je vais prendre sur moi, me reposer quelques instants afin de reprendre des forces puis, je réessaierai. Je souris à nouveaux à mes tout petits. Ils sont là, si proches de moi. Ils sont tellement mignons mais en même temps si fragiles. J’ai peur pour eux ; que vont-ils devenir ? Dire que c’est moi qui les ai mis au monde ; je me demande bien pourquoi ? D'ailleurs, si j'en avais encore la force, je les maudirais, je les chasserais ; je leur ferais tellement de mal qu'ils me haïraient à tout jamais....

 

Les heures passent ; Il fait de plus en plus froid. Malgré mes efforts, je n’arrive toujours pas à me réchauffer. Je dois résister, ne pas me laisser gagner par le sommeil, mais cette douleur est si atroce que même respirer est devenu un supplice Il faut que j’arrive à me concentrer ; je dois évacuer de mon esprit cette torture. Courage, tu peux y parvenir. Tu sais que tu le peux ! Tu en es capable ! Serre les dents ! Courage, essaye de bouger, remue-toi ! Regarde tes petits, ils ont besoin de toi ! Je vais faire une nouvelle tentative, cette fois- ci je dois y arriver ! C’est ma dernière chance. Je rassemble les dernières forces qu’il me reste. Malgré la souffrance, j’arrive à me redresser.. Pour eux, je dois y arriver ! C’est bien ; Oui continue ; Le plus dur est fait. Je n'arrive plus à respirer, ma gorge me fait mal, tous mes membres tremblent…. Non c’est trop dur. je retombe de tout mon poids, lourdement sur le sol. Je pleure, j’ai peur.

 

Où sont mes petits ? Je ne les sens plus contre moi. Je tente de les apercevoir mais un voile obscurcit ma vision, m’empêche de les trouver. Où sont- ils ? Ils ne peuvent être loin, je n’ai réussi qu’à faire quelques pas. J’essaye de les appeler mais aucun son ne sort. Ah voilà, je les sens à nouveau ; Ils sont là. Ils ne semblent pas s’être rendu compte de mes tentatives. Tant mieux, je préfère que ce soit ainsi.

 

Cela commence tout doucement à aller mieux, la douleur diminue. C’est étrange, mais je n’ai même plus froid. Je voudrais encore y croire mais je ne me fais aucune illusion ; je suis consciente que ce n’est pas bon signe. Demain matin, je ne serais plus là. J’aimerais tellement revoir mes deux petits anges mais je n’arrive plus à bouger ; mes yeux sont devenus aveugles.

 

A présent, je n’ai plus mal du tout. Je n'ai plus peur ; je suis sereine, je suis prête ! Avant de partir à tout jamais, j’aurais tellement aimé être face à celui qui m'a visée. Comprendre pourquoi, cet homme, en se levant, a décidé de détruire la Vie, de tuer un être innocent, un animal qui ne demandait qu'à vivre. Vous me direz que même si cette interrogation est légitime ; vous vous doutez qu'il sera trop lâche pour y répondre.

 

Mes dernières pensées, prières iront à mes enfants ; Je souhaite de tout mon cœur qu'ils réussiront à leurs échap…….

 

La chasse n'est pas un sport

Les fédérations de chasse déploient énormèment de moyens financiers dans les médias afin de faire passer leurs loisirs mortifères pour des actes sportifs voire écologiques. Afin de recruter de nouveaux adhérants, surtout dans la population la plus jeune, il n'hésite pas à mettre en tête d'affiche des jeunes femmes posant le fusil à la main. Malheureusement pour eux et heureusement pour les animaux qui peuplent nos bois et nos forêts, cela ne fonctionne pas. La majorité de la population est consciente que derrière les slogans et les publications des chasseurs, c'est du sang qui coule... des chevreuils, des sangliers, des lapins, des oiseaux, etc. qui sont traqués, blessés et tués. Il faut savoir que la majorité des victimes des chasseurs agonissent affallés dans leur sang avant d'être exposés en trophées. Tout ceci sans oublier les nombreux accidents de chasse qui font chaque année de nombreux blessés et des morts parmi les promeneurs, les vététistes, les cueilleurs de champignons. Se cacher derrière un buisson ou être assis dans un mirador, en attendant que l'animal se présente pour le tuer, ne pourra jamais être qualifié de sport.