La vénerie est une chasse à courre qui est encore active en France

 

Qu'est ce que la vénerie ?

 

La vénerie à cheval ou à pieds est un mode de chasse ancestral qui consiste à poursuivre un animale qui est souvent un cerf, un chevreuil, un sanglier, un renard, un lapin ou un lièvre.

 

Les équipages de chasse sont constitués par des cavaliers (veneurs) et par des meutes de chiens de vénerie qui traquent les animaux jusqu'à leur épuisement. La mise à mort du petit ou grand gibier sera brutale et horrible. Il sera exécuté à l'aide d'un couteau de chasse, d'une lance, d'un épieu ou d'une dague.

 

La vénerie est un exemple représentatif de ce qu'il y a de plus abject chez l'humain.

 

Origine de la vénerie

 

La vénerie trouve ses racines dans les actions de chasse des peuples nomades préhistoriques. Afin de subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles, les hommes primitifs chassaient en groupe. Au fil du temps, ils ont développé des techniques sophistiquées pour traquer le grand gibier, utilisant leur connaissance approfondie du comportement animal et leur endurance physique.

 

Au Moyen Âge, la vénerie est un privilège aristocratique en France. Les seigneurs féodaux établissent des codes stricts et des rituels élaborés. L'équipage de chasse se compose alors de veneurs professionnels, de valets de chiens et de piqueux, chacun ayant un rôle précis dans la traque. Les chiens jouent un rôle central dans le déroulement de la vénerie.

 

 

Comment se déroule une journée de chasse à courre ?

 

Une journée de chasse à courre suit un déroulement précis, marqué par des rituels traditionnels et une organisation rigoureusement planifiée. Voici les principales étapes d’une vénerie :

 

1. Rassemblement des veneurs et des chiens de chasse

 

La journée commence tôt, souvent à l'aube, pour maximiser les chances de traquer le gibier. Le rendez-vous est fixé à un point stratégique, comme une clairière ou un carrefour forestier. Les participants (les veneurs) se regroupent, généralement à cheval, avec leurs chiens. Les tenues traditionnelles (redingotes rouges ou vertes, bottes de cuir) sont de mise, et les équipements comme le cor de chasse font partie de ce rituel mortifère. Avant de partir traquer un animal , la meute, composée de plusieurs dizaines de chiens, est inspectée pour s'assurer qu'ils soient en bonne forme.

 

2. La quête de l'animal qui sera traqué

 

Les chiens de tête sont lâchés pour chercher une piste (appelée "voie") correspondant à l'odeur d'un animal des bois ou forêt (cerf, chevreuil, sanglier, renard, etc.). De leurs côtés, les chasseurs plus expérimentés interprètent les indices laissés par l'animal, comme des empreintes ou des frottements. Grâce à ces informations, les veneurs se mettront à la poursuite de l'animal.

 

3. La découplée lors d'une chasse à courre

 

La découplée, dans le contexte de la vénerie, désigne le moment où les chiens de la meute sont libérés de leurs chenils mobiles. Ce moment est souvent accompagné d'un signal sonore au cor de chasse pour avertir tous les participants que la chasse a débuté.

 

4. La poursuite de l'animal sauvage

 

La traque du cerf, du chevreuil ou du sanglier peut durer de quelques minutes à plusieurs heures, selon la capacité de l'animal à semer les chiens et les veneurs qui le poursuivent. L'animal, paniqué par les aboiement des chiens et les cris des chasseurs assoiffés de sang, va tenter de sauver sa vie. Il va essayer de se cacher, de se faufiler dans des zones difficiles d'accès ou de traverser des cours d'eau pour brouiller sa piste.

 

5. L'hallali lors d'une vénerie

 

Malheureusement, ce terme évoque la fin cruelle et funeste de l'animal. Celui-ci, épuisé par la traque ou encerclé par les chiens attend de mourir. En vénerie, il y a deux types d'hallali :

• Hallali sur pied : L'animal est toujours debout, mais immobilisé par les chiens qui l'encerclent.

• Hallali couché : L'animal est terrassé, épuisé ou immobilisé au sol.

 

L'animal étant immobilisé, un veneur, souvent à pied, intervient pour abréger exécuter l'animal. La mise à mort, sous le regard des chasseurs sanguinaires se fera avec une dague (appelée "épieu de vénerie"), un couteau de chasse, une lance ou un épieu. Ce moment atroce et inhumain est codifié par des rites précis.

 

La fête après la chasse à courre

 

Une fois l'animal mort, les veneurs pratiquent des rituels, comme le "coucher du cor" ou le partage symbolique des trophées (appelé "curée"). Les chiens de la meute reçoivent une partie de la dépouille en récompense. Pour les chasseurs, la journée se termine souvent par un repas ou un banquet copieux et bien arrosé. Lors de ce moment privilégié, ils pourront se remémorer cette partie de chasse et l'exécution de l'animal sauvage sans défense.

 

 

Quelle est la différence entre la petite et la grande vénerie ?

 

La petite vénerie se pratique essentiellement à pied et consiste à chasser les petits animaux. La vénerie à pied s'attaque principalement aux lapins et aux lièvres. Le nombre de canins déployés sur le terrain est limité généralement à 6 par meute.

 

La grande vénerie, aussi appelé vénerie à cheval, se déroule avec des équipages composés d'hommes montés sur des chevaux et d'une meute de chiens courants. Des hommes positionnés à terre lâcheront la meute de chiens dès que l'ordre sera donné. Un équipage de chasse à courre, lors d'une traque d'un cerf, peut être constitué de plus de cent chiens de vénerie.

 

Quels races de chiens sont élevées pour la chasse à courre ?

 

Les chiens utilisés pour la vénerie sont spécialement sélectionnés et élevés pour leur endurance, leur flair exceptionnel et leur capacité à travailler en meute. Voici les principales races de chiens traditionnellement utilisées lors de ces parties de chasse :

 

• Le Beagle est un chien de vénerie polyvalent qui peut être utilisé dans la chasse, notamment pour les petits animaux. Cependant, il reste moins représenté dans cette pratique par rapport aux grandes races typiques de la vénerie.

• Le Harrier est une race adaptée à la chasse à courre pour les gibiers rapides, se distinguant par son endurance et sa facilité à travailler en groupe.

• Le Beagle Harrier est un chien principalement utilisé pour la traque du lièvre et parfois du renard. Il allie endurance, flair et sociabilité

• Le Poitevin est un chien largement utilisé lors de la chasse à courre, particulièrement pour la traque des grands animaux des bois et des forêts.

• Grand anglo-français est un chien de vénerie reconnu pour sa puissance, son endurance et son aptitude à travailler en équipe pour traquer les animaux de grandes tailles.

 

Ces chiens de race sont utilisés par les veneurs comme des outils. Hors période de chasse dans les bois et les forêts, ils sont entassés dans des chenils. Les canins n'ont droit qu'à quelques sorties en dehors de la période de chasse. Ils sont élevés et éduqués uniquement pour traquer et tuer les animaux tels que les cerfs, les chevreuils, les sangliers et les renards. Les canins moins performants ou jugés trop vieux sont vendus via de petites annonces sur des sites spécialisés.

 

La vénerie est-elle une activité de personnes aisées ou de nobles ?

 

Historiquement, la vénerie est effectivement une activité associée à la noblesse . Cette activité trouve ses origines dans le Moyen Âge, où elle représentait bien plus qu'un simple loisir : c'était un marqueur social et culturel réservé à l'élite. Aujourd'hui, ce type de chasse est toujours menée par une catégorie de personnes aisées. Une élite qui se divertit en traquant et en tuant des cerfs, des chevreuils ou des sangliers.

 

Quel pays interdit la chasse à courre ?

 

Plusieurs pays ont interdit la vénerie, une tradition féodale, notamment en raison de préoccupations liées à la protection animale et à l'éthique. Voici les principaux pays où ce mode de chasse est banni :

 

• Allemagne : La vénerie a été interdite au lendemain de la seconde guerre mondiale

• Belgique : La chasse à courre a été proscrite en 1995.

• Ecosse : Ces journées de chasse à courre ont été bannies en 2002.

• Grande-Bretagne : La vénerie a été abolie en 2005.

• La Suisse : En plus de l'interdiction de la vénerie, le canton de Genève a, suite à une votation populaire, abolit toute activité de chasse.

 

 

La chasse à courre est toujours pratiquée en France

 

Au 21ème siècle, la France est un pays où les massacres d'animaux lors des véneries est toujours autorisé. Ces actions monstrueuses et d'un autre temps se déroule du 15 septembre au 31 mars chaque année. Il y aurait en France 10 000 adhérents, 17 000 chiens et 7 000 chevaux qui sont régulièrement sur le terrain afin de chasser les animaux dans les bois et les forêts.

 

Face à ce mode de chasse cruel, la population française est majoritaire contre la poursuite des véneries. Selon un sondage Ifop réalisé en 2020, 82% de la population est opposée à la vénerie. Ce pourcentage écrasant a atteint à 86% en 2021. Ce sondage d'opinion est la preuve évidente que les autorités françaises sont subordonnées à une élite qui ne veut pas que l'on touche à ses privilèges ancestraux dont la mise à mort barbares d'animaux sauvages.

 

Les associations de défense des animaux se mobilisent contre la vénerie

 

De nombreuses associations de défense des animaux se mobilisent activement contre la vénerie, dénonçant la souffrance animale, les dangers pour l'environnement et le caractère archaïque de cette pratique. Voici un aperçu des actions et arguments avancés par ces associations

 

Quels sont les arguments principaux des associations de défense des animaux contre la vénerie

 

1. Souffrance animale

 

La vénerie inflige un stress intense et prolongé au gibier, qui est poursuivi pendant des heures avant d’être tué. Les défenseurs des animaux considèrent cela comme une forme de cruauté inutile. La mise à mort à l’arme blanche (épieu ou dague) est jugée, par les défenseurs des animaux, barbare et inhumaine. De plus, les chiens de vénerie sont détenus la plupart du temps dans des chenils exigus.

 

2. Impact sur la faune sauvage

 

La vénerie perturbe l’écosystème local, dérangeant non seulement la bête poursuivie, mais aussi d'autres animaux. Elle peut causer également des déséquilibres dans les populations animales et entraîner des accidents impliquant des chiens de chasse.

 

3. Risque pour les humains et les biens

 

Des intrusions sur des propriétés privées ou dans des zones publiques lors des véneries provoquent des tensions avec les riverains qui ne sont pas d'accord avec cette pratique de chasse. Les poursuites d'animaux comme les cerfs ou les sangliers proches des routes ou des villages mettent en danger les habitants et les automobilistes.

 

4. La vénerie est perçue comme une activité élitiste

 

La chasse à courre est souvent vue comme une pratique liée à une minorité de privilégiés qui ne respectent pas les valeurs modernes du bien-être animal.

 

Quelles sont les principales associations de défense des animaux mobilisées contre la vénerie ?

 

Plusieurs associations bien connues en France et à l’international s’opposent à la chasse à courre. Elles sont actives de plusieurs façons afin de sauver les animaux sauvages. En voici quelques unes :

 

ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages)

 

L'association milite pour l'interdiction totale de la vénerie en France. Pour cela, elle organise des campagnes de sensibilisation et des actions légales contre toutes les pratiques de chasse

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Fondation Brigitte Bardot

 

La fondation Brigitte Bardot est impliquée dans de nombreuses actions en faveur du bien-être animal. En ce qui concerne la chasse à courre, la fondation la condamne fermement et mène des actions médiatiques pour informer et sensibiliser le public à la souffrance animale.

 

L214 Éthique et Animaux

 

Fondée en 2008, L214 est une association de défense des animaux qui sont exploités comme ressources alimentaires (viande, lait, œufs, poissons). Bien qu’elle soit davantage axée sur les techniques agricoles, L214 soutient également les initiatives contre la chasse à courre.

 

AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd'hui)

 

Dédiée exclusivement à la lutte contre ce mode de chasse. L'association organise des manifestations, des campagnes de sensibilisation et des actions sur le terrain pour documenter les abus des équipages de chasse. Les membres actifs et courageux de l'organisation se retrouvent souvent confrontés aux veneurs qui n'hésitent pas à les agresser afin de pouvoir continuer à chasser.

 

 

Comment aider les associations qui agissent contre les chasses à courre ?

 

Que ce soit sur le terrain ou dans les médias sociaux, les associations qui militent contre ce type de chasse ont besoin de votre aide. En effet, la sensibilisation et la lutte sur le terrain engendre de nombreux frais de fonctionnement. Vous avez la possibilité d'apporter votre soutien à ces femmes et ces hommes courageux en faisant un don financier qui couvrira leurs différents frais. Pour les plus ,motivés, vous pouvez les rejoindre sur le terrain et tenter de perturber le déroulement des chasses à courre en France.