Pour une Belgique sans déchets dans la nature et dans les villes

 

Dans cette publication, nous allons analyser la situation et proposer des solutions concrètes afin de mettre fin aux comportements d'individus qui dégradent l'habitat des animaux et pourrissent le bien-être de la grande majorité des citoyens.

 

Les ordures envahissent l'espace public belge

 

Il faut être aveugle pour ne pas voir que de plus en plus de déchets (sacs poubelles, canettes, bouteilles, électro-ménagers, matelas, pneus, etc.) sont abandonnés chaque jour le long des routes. Une insalubrité qui atteint des niveaux records dans certaines communes de Belgique. Pour information, chaque année en région wallonne, ce sont plus de 30.000 tonnes d'ordures provenant de la consommation des ménages qui sont ramassées dans les villes et les campagnes .

 

Les employés communaux et régionaux, chargés de collecter les détritus, sont dépassés et découragés par la situation car à peine une zone est nettoyée que les déchets réapparaissent les jours suivants.

 

Pendant ce temps, les responsables politiques préfèrent se passionner pour les glaçons qui fondent au fin fond de l'Antarctique plutôt que d'agir afin d'améliorer le cadre de vie des citoyens résidants en Belgique.

 

La Nature n'appartient à personne, c'est pour cela qu'elle est salie.

 

A lire aussi sur AnimalWeb Belgique : Durée de vie des déchets dans la nature

 

 

La pollution est une des causes d'insécurité

 

Il est interpellant de constater que dans les quartiers où résident les personnes aisées, les politiques ou dans les zones touristiques, la propreté des lieux est une priorité. Il n'y a qu'à se rendre par exemple à Ostende pour observer une multitude d'employés communaux qui ramassent les immondices abandonnés sur le sable ou sur la digue. Des panneaux sont placés en évidence afin de vous prévenir que vous n'avez pas intérêt à être irrespectueux envers l'environnement. De plus, de nombreuses caméras sont placées à des endroits stratégiques afin de prendre les délinquants sur le fait et ainsi les sanctionner. Ceci est une preuve que lorsqu'il y a un intérêt économique et de prestige, les moyens pour lutter contre les actes inciviques sont efficacement mis en place.

 

Tous les citoyens belges sont égaux et ont droit à vivre dans un cadre de vie sain.

 

Dans les quartiers moins attrayants et surtout dans ceux où réside une population fragilisée, les politiques de tout bord sont moins enclins à prendre des mesures. Malgré les plaintes des citoyens, les détritus s'accumulent sur les trottoirs et le long des routes des communes belges. Slalomer entre les déchets est devenu un sport national.

 

De là à penser que cette situation catastrophique qui nuit à l'environnement et au bien-être de chaque personne, est volontaire, il n'y a qu'un pas. En effet, plus les quartiers sont insalubres, insécurisés, plus les criminels liés aux trafic de stupéfiants ont la possibilité de prendre possession des lieux laissés à l'abandon par les autorités politiques. Détenue dans ces prisons à ciel ouvert et sans grilles, la population de ces quartiers est condamnée à cohabiter avec les détritus et les rats.

 

 

Qui sont les délinquants environnementaux qui salissent les communes de Belgique ?

 

Ces individus qui polluent, en toute impunités Bruxelles, la Wallonie et la Flandre, peuvent être classés en plusieurs catégories dont voici une liste :

 

• Le pollueur occasionnel : Se débarrasser de son mégot de cigarette, de sa bouteille en plastique, de sa pochette de préservatif ou ne pas ramasser son mouchoir en papier tombé par terre peut paraître anodin et pourtant ces petits déchets mettent un certain temps à se dégrader naturellement. De plus, cela peut inciter d'autres à agir ainsi.

• Le pollueur viril : Lancer sa canette de bière par la fenêtre de sa voiture doit être pour certains une façon de s'affirmer virilement surtout quand ils sont accompagnés de potes.

• L'alcoolique : Assumé ou pas (Peur que son épouse apprenne qu'il boit en cachette), cet individu qui jette sa canette de bière, d'alcool n'a évidemment aucun respect pour l'environnement.

• Le toxicomane : Il est évident que lorsqu'on détruit son métabolisme à petit feu, la propreté de la nature n'a que peu d'importance. Dans les endroits fréquentés par les personnes dépendantes aux stupéfiants, les détritus parfois dangereux (seringues) pour les animaux et les enfants s'entassent.

• Le bricoleur du dimanche : Abandonner des déchets de construction (Plaques en gyproc, briques, carrelages, résidus de béton, etc.) dans un champs, un bois ou sur une aire de parking est tellement plus facile que de trier et de se rendre aux parcs à conteneurs.

• Le pollueur affirmé : Comme le pensent ces délinquants environnementaux, les hommes et les femmes qui ramassent quotidiennement leurs ordures, sont payés pour ça. Une logique d'individus qui pensent que tout leur est dû et qui n'ont aucune considération aussi bien pour les autres citoyens que pour les animaux et l'environnement.

 

 

Les mesures actuelles des communes et des régions pour un environnement plus propre

 

Au cours de ces dernières décennies, les nombreux gouvernements belges aussi bien au niveau fédéral que régional ont essayé, en vain, de mettre en œuvre des actions afin de motiver le grand public à être plus respectueux de la nature. Pour ce faire, des campagnes de sensibilisation ont été diffusées dans les médias, des agents propretés ont été engagés et un renforcement des sanctions administratives a été voté. Dans le même temps, les régions et les communes invitent les belges à participer aux grands nettoyages, aux ramassages des immondices au bord des routes et dans les champs. Des pinces, des sacs plastiques et des gilets fluos sont même mis à disposition des bénévoles, des écoliers et des handicapés qui vont passer une journée à ramasser les crasses des autres.

 

Mais malgré ces actions, la situation s'est aggravée d'années en années. Face à cette situation et aux plaintes des citoyens, les élus wallons ont ressorti de leurs tiroirs la farde étiquetée "Taxes". Dans celle-ci s'y trouve notamment un document qui a pour thématique la consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique.

 

 

La consigne est une fausse bonne idée

 

Il est reconnu que le belge est, au niveau européen, un citoyen qui trie correctement ses détritus. Selon les données publiées en 2022 par le site Eurostat, la Belgique en matière de recyclage des emballages plastiques est à la seconde position des pays européens, derrière la Slovaquie. Toujours selon ce rapport publié par Eurostat, le taux moyen de recyclage des contenants en PET est de 41 % au niveau européen, de 60 % en Slovaquie et de 54 % en Belgique. Les moins bons élèves en Europe sont Malte (16 %), le Danemark (23 %) et la France (25%).

 

Dès lors, pourquoi pénaliser la majorité de la population qui trie correctement les emballages plastiques et canettes en aluminium via le système des sacs bleus ? Voici les trois principales réponses :

 

• Les politiques se donnent bonne conscience tout en montrant à la population qu'ils agissent pour le bien-être de celle-ci.

• Face à une population de plus en plus précarisée, les ministres se transforment pour l'occasion en bon samaritain. Le ramassage des contenants consignés est une opportunité pour ceux qui ont des fins de mois difficiles, d'acquérir un peu d'argent en bon d'achat.

• Cette consigne qui n'est qu'une taxe de plus (10 à 25 cents d'euro) par contenant à usage unique rapportera de l'argent aux régions car une partie des contenants en plastique ou en aluminium ne sera jamais rapportée.

 

A nouveau, par manque de courage des élus politiques, ce sont les citoyens qui sont soucieux de la nature, qui trient correctement leurs déchets qui seront punis. Ils devront stocker et rapporter leurs emballages en aluminium ou en plastique dans des points d'enlèvements afin d'avoir un bon d'achat. Pendant ce temps, les délinquants environnementaux continueront à polluer. En effet, les articles de consommation qui ne sont pas des canettes ou des bouteilles en PET consignés continueront à être abandonnés le long des routes et des chemins. Sans oublier les contenants à usage unique achetés en France ou dans un autre pays de l'UE, qui non consignés, se retrouveront également dans la nature.

 

Pour les ministres belges, pénaliser les citoyens respectueux de la nature est toujours plus facile et rentable que de pénaliser les délinquants.

 

 

Les mesures fortes afin de réduire la pollution domestique en Belgique

 

Au vue de la situation actuelle, qui est le résultat de décennies d'indifférence et de lâcheté des gouvernements belges, il est évident que le défi est énorme et que l'ensemble de la population devra agir de façon concrète. Les mesures fortes envisagées pourront parfois paraître à certains excessives mais ce n'est qu'en agissant fermement que nous pourrons offrir à nos enfants un avenir meilleur.

 

1. Initiation à la propreté dès l'entrée à l'école.

 

Certains argumenteront que cette mesure est déjà d'actualité et que les enfants sont sensibilisés à la protection de la nature. Malheureusement, vu l'état pitoyable des communes et des villes de Belgique, le message ne semble pas être passé pour tous. Il est donc évident qu'il est urgent de réfléchir à d'autres programmes pédagogiques qui seraient enseignés tout au long de la scolarité des élèves.

 

2. Soutien aux associations de réparation d'électro-ménager

 

Face à l'obsolescence programmée de nombreux appareils électro-ménager qui a pour but d'obliger les consommateurs à remplacer les produits défectueux, des associations ont vu le jour. Ces ASBL composées de bénévoles proposent de réparer les appareils hors service. Un soutien à ces entités est une option nécessaire afin de lutter contre le gaspillage.

 

 

3. Meilleure gestion des ordures ménagères via les collectes et les recyparcs

 

En Belgique, il y a plusieurs façons de se débarrasser de ses détritus :

 

• Les collectes de poubelles : Suivant un calendrier, les déchets (organiques, résiduels, PMC, cartons) qui sont jetés quotidiennement sont collectés à nos portes par les éboueurs.

• Les bulles à verre : Ces conteneurs pour déchets de verre transparent ou colorés sont disponibles dans les centres-villes ou sur des aires facilement accessibles à pied ou en voiture.

• Les points d'apport volontaire : Ces conteneurs enterrés ou semi-enterrés placés dans l'espace public sont accessibles 7jours/7 et 24h/24. Grâce à un badge à commander sur le site du gestionnaire des déchets, il est possible d'y déposer ces ordures résiduelles.

• Les recyparcs : Ces parcs ouverts au public permettent aux citoyens d'y déposer leurs encombrants (meubles, électro-ménager, matériaux, PMC, carton, etc.). Grâce aux nombreux conteneurs mis à disposition, les détritus déposés dans les recyparcs pourront être valorisés.

• L'enlèvement des encombrants : Il y a quelques dizaines d'années en Belgique, l'enlèvement des encombrants était organisé régulièrement par les communes. Ce système de collecte, pour des raisons financières, a été malheureusement supprimé au profit des recyparcs. Aujourd'hui, certaines communes ont rétabli le ramassage des objets volumineux chez le particulier.

 

Comme nous pouvons le constater, le grand public a accès à différents services afin de pouvoir se débarrasser de ses déchets ménagers et encombrants de manière respectueuse. Mais comme tout système a ses failles, il serait judicieux de réfléchir afin d'améliorer les collectes et le recyclage des produits de consommation. Un audit pourrait également être réalisé. Celui-ci analyserait en détail la gestion des entreprises chargées de collecter les immondices. Cela permettrait également de voir si des marges pourraient être dégagées afin d'offrir un meilleur service aux citoyens comme par exemple des horaires d'ouverture des recyparcs plus élargis durant les périodes surchargées.

 

 

4. Moyens accrus pour les équipes chargées de la protection de l'environnement

 

Les agents propreté parfois soutenu par les forces de l'ordre ont pour mission de trouver dans les sacs de détritus ménagers, des indices (Enveloppes, tickets de caisse, etc.) qui permettront d'identifier l'auteur du dépôt sauvage. Malheureusement par manque de moyens et de soutien de leur administration, ils ne peuvent faire grand chose face aux trop nombreuses incivilités.

 

La solution pourrait être la création d'équipes mobiles disposant de moyens techniques adéquats (caméras, drones, relevés d'empreintes, etc.). Ces agents propreté pourront ainsi procéder à des actions fortes et ciblées afin d'authentifier un maximum de personnes qui salissent la Belgique.

 

5. Mesures administratives systématiques visant les délinquants environnementaux

 

Rouler quelques kilomètres au-dessus de la vitesse autorisée, franchir la frontière "Basse émission" instaurée par la Région de Bruxelles-Capitale sera automatiquement sanctionné d'une amende qui peut se révéler importante. Ce processus administratif peut être appliqué aux infractions environnementales. Cette réaction immédiate des autorités face aux incivilités mettra fin aux sentiments d'impunité des délinquants. Ceux-ci réfléchiront à deux fois avant de se débarrasser des détritus dans la nature.

 

 

6. Signalement des infractions environnementales par les citoyens

 

Les agents de propreté et les forces de l'ordre ne peuvent être partout. Surtout que la Belgique est vaste et en particulier la Wallonie, qui vu ses nombreux champs et forêts, sont propices aux dépôts sauvages de toutes sortes. Néanmoins face à cette réalité géographique, les citoyens peuvent être d'une aide capitale. En effet, les témoignages, les photos et les vidéos des délinquants en train de, par exemple, vider leur véhicule ou de jeter des canettes pourraient être enregistrées sur un site Internet officiel régional ou fédéral. Ces éléments probants pourraient être utilisés par les autorités compétentes afin de sanctionner les individus qui n'ont aucun respect pour la nature.

 

7. Réquisition des délinquants pour nettoyer les zones polluées par les déchets.

 

Dans de nombreux cas d'infractions à la législation, l'auteur identifié et condamné à une amende échappera à sa peine car insolvable. Une situation qui amplifie le sentiment d'impunité. Face à cela, la meilleure solution est l'application rigoureuse d'une période de travail général au profit de la population. Celle-ci peut être :

 

• Assister les employés communaux et régionaux qui ramassent et trient les déchets.

• Repeindre les murs des bâtiments qui sont recouverts par des graffitis.

• Entretien et réparation du mobilier (Abri de bus, bancs publics, etc.).

• Veillez à ce que les espaces publics des communes soient propres.

 

Pour les délits mineurs, des remises de peine en contre partie de la participation à une Belgique propre peuvent être envisagées.

 

Exprimez votre adhésion à ces propositions en signant la pétition: https://www.change.org/Stop-aux-déchets-dans-la-nature-et-les-villes

 

 

Réduire la pollution domestique est l'affaire de chaque citoyen

 

Afin de réaliser cet objectif, celui d'un pays propre qui sera une référence en Europe et à l'international, il est important que chaque citoyen prenne ses responsabilités et arrête de trouver des excuses pour ne pas bouger. Si rien n'est fait aujourd'hui, Bruxelles, la Wallonie et la Flandre continueront a être des régions où ils ne fait pas bon vivre, où chacun aura le sentiment d'être abandonné.

 

Agir aujourd'hui, c'est participer à l'embellissement des lieux où nous résidons, protéger l'habitat, veiller au bien-être des animaux et offrir aux générations futures un cadre de vie sain et sécurisé.